Rassemblement 2011 à Saint Hilaire Barbezieux (16)
RASSEMBLEMENT DES SAINT HILAIRE EN CHARENTE DU 21 AU 24 JUILLET 2011
PREAMBULE
Et bien c’est reparti : nous voici dans les starting-blocks ou plutôt dans les cale-pieds, enfin presque ! Le départ a lieu aux aurores demain matin pour s’élancer pour une baguenaude de plus de quatre cents kilomètres, dont le but une nouvelle fois, est d’effectuer ce pèlerinage qui a pour nom le rassemblement des St-Hilaire. Pour nous ce moment fort de notre Amicale est devenu NOTRE classique.
Petit rappel pour nos camarades qui n’ont pas eu la chance de participer aux balbutiements de nos premiers exploits, ce sera notre 5ème, les précédents ayant eu lieu dans le Cher, l’Allier, la Haute-Garonne et le Loiret.
Comme à l’accoutumée, le chargement des véhicules s’est effectué dans l’après-midi du mercredi. Tâche qui pour la plupart d’entre nous est devenue rituelle.
Dans l’immédiat, en cette fin d’après-midi, nous savourons un moment sympathique à la mairie. Un vin d’honneur est organisé qui nous permet de faire la connaissance et d’accueillir officiellement notre invité, le maire de Mont-St-Hilaire de la Belle Province, arrivé l’après-midi même de Montréal. Pour la circonstance, des spécialités canadiennes sont proposées, gâteaux, et surtout des canneberges séchées, (des petites baies rouges qui poussent sur des buissons, très appréciées en Amérique du Nord). Des conseillers municipaux sont présents, notre conseiller général Sébastien Dugleux qui a un œil attentionné de notre amicale ainsi que le président de la CAN. Notre édile, Mr Olivier Marie, souhaite la bienvenue à Michel Gilbert, imité par le président de la CAN et Mr Dugleux.
Libéré de ces formalités protocolaires, nous pouvons faire connaissance plus longuement avec notre cousin québécois, qui se joindra samedi à notre peloton pour participer à la dernière étape nous conduisant à Barbezieux St-Hilaire. Cycliste également, cet ultime trajet ne devrait pas l’empêcher de dormir, surtout après une nuit quasi-blanche passée dans les aéroports et l’avion.
De fait nous ne nous éternisons pas, des préparatifs sont encore à faire, et surtout il ne faut pas rater la météo. Très incertaine ces jours-ci, la pluie peut s’inviter et pourrir notre fête.
Je ne doute pas que chacun a du se scotcher devant le petit écran pour connaître les prévisions de la mère Dhéliat et autre bête antédiluvienne du petit écran, jetez-moi votre première pédale si je me trompe !
…
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet et de narrer vos exploits messieurs les champions, … en herbe, je dirais même en foin (au regard de mon âge… et celui d’autres), revoyons ces petits évènements qui ont fait la vie de notre gentille association durant cette partie de l’année.
Considérant que l’année commence avec l’Assemblée Générale, résumons donc cette grand-messe. En premier lieu, un fait gastronomique très important, une bonne blanquette de veau a remplacé la langue de bœuf 2010. Dire que nous l’avons regrettée serait exagéré.
Pardon, je m’égare revenons à la noble mission de notre joyeuse pédale paludéenne qu’est celle de pédaler. Aussi, après le blablabla et rappel des activités habituelles à venir, thalassothérapie à la Grière, binouse-party du 14 juillet etc, nous prenons connaissance officiellement des festivités de la fin juillet avec ce rassemblement qui nous conduira dans le département voisin de la Charente pour rejoindre Barbezieux-St-Hilaire. D’aucuns se frottent déjà les mollets, y’aura pas plus de 130 kms, les vacances avant l’heure !
Manque de chance, le sextant de notre amiral retraité (pas celui des Grosses Têtes) devait être déréglé, ou son utilisateur avait perdu le mode d’emploi et la boussole, ce seront 3 fois plus que nous ferons, 450 bornes ?! Rompez !
Mais pas rancuniers nos amicalistes, voire un tantinet masos, nous promouvons à la fonction de vice-président notre sadien marin pour transformer une ligne droite en circulaire, au grand dam de certains...
En fait, suivant l’idée du président, Gérard nous a concoctés un circuit par le chemin des écoliers où nous passerions par plusieurs St-Hilaire de la région… « L’est temps qui prenne la r’traite l’président, 80 lieues au lieu de 20, bé couillon ! A ce rythme, l’année prochaine on passera par le Galibier pour aller en Champagne ! » Résultat, pour faire simple nous décrirons une grande boucle.
Pour se remettre de ces émotions, on va se venger sur la blanquette et le chardonnay bien appétissants; ouais encore une louche la drôlesse, l’ verre aussi mordiou, l’est vide !
Je reprends mon petit rappel des évènements.
A l’automne 2010, nous avons eu le plaisir d’accueillir Valentin Truaud et Alexis Le Béherrec, deux ados qui se joignent à nous et que nous retrouvons régulièrement pour rouler de concert. La motivation semblant être la leur, nous forgeons des espoirs en eux. Malheureusement, l’étincelle qui semblait les animer s’est éteinte, paradoxalement avec l’arrivée du printemps et des beaux jours. Dommage.
Certains que je ne nommerai pas, pensaient déjà raccrocher, la relève étant assurée. Et bien non, ce n’est pas encore pour cette fois, et on continue de pédaler.
Les tout jeunes font défaut, qu’importe, cela conforte les moins jeunes à en faire plus. Petit Jojo ne s’en laisse pas conter, il choisit l’arrivée des beaux jours pour investir dans une belle bécane toute rutilante, comme les voitures au logo du cheval qui se cabre, mais avec moins de prétention au niveau de la vitesse. Heureusement pour l’ordre établi.
L’Amicale perd ses deux espoirs mais gagne deux recrues, et cette fois c’est du sûr et du costaud. Jean-Philippe Wallen et Christian Béjard, venant respectivement de Courçon et des fonds du marais charentais, deux jeunes de … les coquets ne veulent pas que l’on dévoile leur âge ; des grands timides ! Respectons leur pudeur. Mais sapristi, les bougres le sont moins pour chatouiller les pédales et allumer des pétards. Y’avait un charentais Gréviste, maintenant i’sont trois, un noyau dont il faudra surveiller les velléités d’échappée.
La sortie rituelle de la Grière a lieu fin juin, moment de détente et de thalassothérapie à bon prix, histoire de rompre ce qui pouvait devenir la monotonie du calendrier dans la préparation de ce rassemblement qui approche.
Nous avançons en saison, les sorties s’allongent, favorisés que nous sommes par une météo des plus favorables… les sorties extrêmes chatouilleront les 120 kms, voire beaucoup plus pour quelques uns.
PREMIERE JOURNEE
Miracle. Enfin le D DAY pardon Mr Allgood (Mr Toubon, souvenez-vous, un allergique aux anglicismes) est arrivé.
Ce jeudi, à l’aurore, la place de la mairie s’anime de façon inhabituelle, convergent les premiers courageux, sans doute impatients d’en découdre avec cette longue journée de selle annoncée.
Tiens, en arrivant, nos vaillants ne semblent pas touchés par la grâce, i’ sont pas trop souriants nos gâtés, serait-ce la mauvaise météo prédite qui commencerait à produire quelques effets néfastes sur le moral de la troupe ? De fait il y a tout lieu d’être inquiets, le ciel est d’une belle couleur gris-enterrement, quant à la pluie elle ne devrait pas tarder à arriver. Bref l’essentiel étant de partir sans.
Allez, le pessimisme n’est pas de rigueur, toutes les claudettes se rassemblent autour de leur guide spirituel-président à vie pour la photo, notre grande reporter Michèle qui a déjà fait chauffer son appareil depuis notre arrivée sur la place et continue sa noble mission à photographier des hommes, des vrais ! Doux Jésus ! Elle est secondée par Marie, Nicole, un journaleux … L’atmosphère est pour le moment, à la fête.
Alors, passons les guerriers en revue, il y a, euh… par ordre de mérite, notre P’tit Jojo, toujours prêt, le sourire personnifié; René, vice-doyen de l’ACP, « euh… oui, euh ! enfin non… », un peu trop kamikaze quand il se sent des ailes ; Jean-Claude le président, eu égard à sa noble fonction je resterai discret pour ne pas risquer le courroux de l’ancien et me retrouver à l’eau durant ces trois jours ; Gérard, son second, notre métronome patenté et efficace loco suivi de tous ces maudits suceurs de sa roue tellement recherchée et appréciée pour ses bienfaits : les deux-beaufs (beaux-frères évidemment, pas de vilénie avant le départ, on pourrait retrouver un scribe dans un fossé ; la plaisanterie, d’accord, mais y’a des limites) Philippe et Claude de Sansais; Jean-Noël, quand il ne dort pas, il écrit des c…..ies… devrait prendre davantage de psychotropes pour roupiller beaucoup plus… ; autre redoutable poisson-ventouse, Jean-Pierre, pour lui c’est dramatique, c’est dans son génome,( même les psys on renoncé, il colle, colle et quand on est mort, il nous pique une banderille pour nous achever ) est un peu apparenté au vautour, ce très bel et noble oiseau au port altier qui attend leur mort avant de se repaître de leur cadavre . Après ce quatuor diabolique, il y a la jeunesse, saine d’esprit, volontaire pour emmener les charognards précédemment cités et destiné à se sacrifier en haut des côtes pour ces loubards du peloton, Loïc, absolument candidat au maillot blanc. Et puis nos deux jeunes espoirs, venus du 17 voisin, Jean-Philippe et Christian, gentils mais faut pas trop les chercher car capables de secouer la hiérarchie établie comme ils l’ont prouvé avec somme toute peu de préparation, cré nom de nom ; oui attention à ces nouveaux gaziers !
Viennent les sans-grades, plein d’espoir et de volonté, sans aucun doute les plus valeureux ; notre doyen Michel, peu de kms au compteur mais va précisément profiter du voyage pour augmenter sa faible épargne kilométrique, dur-dur, très bon descendeur, pour les côtes … ça viendra Michou, te désole pas tu les auras, un jour ! Ce ne sera pas facile hein ?! Martial, candidat à une rupture de l’aorte, tellement peu de kms que son attentionnée et prévoyante épouse totalement désintéressée comme toutes nos fidèles et douces compagnes a contracté une seconde assurance-vie. Notre Tonton, Jean-François pour l’état-civil, opéré d’un genou durant l’hiver qui tient à être des nôtres, bravo ! Moi, promis-juré à ma prochaine opération je remplace le jus de pomme par le muscadet comme traitement homéopathique.
Enfin notre binôme berrichon venant de St-Hilaire de Lignières, Jacky et Guy, habitués à se joindre à notre équipe pour rejoindre ce rassemblement.
Pour soutenir toute cette fière équipée, nos logisticiennes sans quoi nos « exploits » ne seraient pas possible. Pour éviter de créer un incident diplomatique et là encore me retrouver au pain sec, nous avons une petite dernière, Patricia Wallen, épouse de Jean-Philippe, avec comme voiture balai, un chouette camping-car. Marie-Claude, également en camping-car, décidément un tel luxe ne va pas forcer la motivation, mais risque d’encourager la désertion et l’abandon de poste. Attention 50 pompes à l’impudent qui abandonne la garde du campement la nuit ! Puis nos dévouées Nicole, Maryse et Marie.
Malheureusement notre noyau dur est amputé par notre seconde Nicole et Patrick, « Ronchon ». Ils ne seront pas des nôtres. OOOOUUUUUHHHHH ! Francis et Christelle, itou, retenus par le turbin qu’ils disent. Re-OOUUUHHHH. Gageons qu’ils rejoindront la fine équipe l’année prochaine, nous en serons très heureux.
Dernières photos, et c’est le départ, à l’heure prévue, pas de vent, mais la pluie menace de plus en plus. D’ailleurs des prévoyants revêtent leur K-way.
Les premiers quittent la place sous les encouragements du fan club des épouses, des représentants de la mairie, notre édile, Michel Gilbert et bien d’autres. Cycliste lui-même, ce dernier aurait pu se joindre à nous, mais il profite de son bref séjour pour visiter notre région. Nous l’accueillerons dans notre peloton samedi matin pour l’ultime étape.
Nous nous élançons tranquillement, Gérard ouvre la route, normal : il nous a tracé le circuit, il sera notre guide, suivent René, Jacky, Jean-Philippe et les autres et … tiens mais il y a Joël Naudin, sapristi je l’ai oublié plus haut ?! Faut dire, nous n’étions pas habitués à voir notre bon Jojo dans les précédentes éditions, préférant aller se mettre les pieds en éventail le long d’un gave pyrénéen avec une canne à pêche dans une main pour faire sérieux et le verre de sangria dans l’autre. Mais ne voulant pas rompre le sain esprit de cette feuille de chou et se montrer médisant, ceci ne nous regarde pas ! Soit le bienvenu Jojo, tu seras catégorisé dans le clan indigne des suceurs de roues, bon exemple à ne pas suivre. Ne va pas nous refaire le coup de celui qui va rendre l’âme et nous filer une ronflée sur le plat pour nous asphyxier.
J’espère que cette fois ma liste est exhaustive pour ne pas encore provoquer d’incident diplomatique.
Etiré comme à chaque départ de la place, le peloton se reforme dès la sortie du village et nous avalons notre côte du prieuré. Tiens hasard, le fantasque René prend un peu le large. Rien de sérieux cette fois, on se regroupe, le rythme est lancé. Gérard donne le tempo. Le mauvais temps annoncé se précise, les premières gouttes ont fait leur apparition, nous revêtons tous le k-way offert par Claude Michaud, entrepreneur de maçonnerie à Arçais, bleu schtroumpf pour certains et vert pomme pour d’autres. C’est vrai que l’uniformité fait un peu défaut, mais on notera sa grande utilité. Merci à ce généreux entrepreneur.
Nous roulons à présent dans notre campagne deux-sévrienne, dans des lieux bien connus, Epannes, Vallans, Marigny, Juscorps.
La pluie est à présent notre compagne, pour l’instant sans intensité, nous empruntons d’agréables petites routes. Elles auraient été tellement plus appréciées avec un temps de saison ! Pour l’heure, chacun a le nez dans le guidon, l’eau ruisselle sur les visages et remplit les chaussons. Le moment n’est plus à la plaisanterie, mais à pester contre cette météo indigne. Après ces mois printaniers de sécheresse, quelle désillusion ! Qui eut cru en un tel changement radical de temps. Les prévisions météo resteront toujours aléatoires au-delà de la dizaine. Nous avons tout le temps de méditer de sombres pensées alors que nous égrenons les kms. Partis pour 96 kms ce matin, nous avançons avec cette maudite invitée malgré nous. La chaussée est complètement détrempée, suivre le copain devant et c’est l’hydrojet assuré dans le visage. Qu’elle est bonne cette eau douce, chargée de plomb, soufre et autres minéraux pour les traits et la peau.
Nous traversons Melle, hélas en raison de cette fête à la grenouille, la charmante Delphine est aux abonnés absents et ne nous prodiguera pas de chaleureux encouragements bien mérités.
Près de Lezay, les incidents techniques se rappellent à notre bon souvenir, crevaison pour Michel, sans conséquences.
Peu après, Tonton renonce et monte dans un véhicule, la gêne au genou est pour le moment trop présente, il ne faut pas hypothéquer la suite de ce rallye.
Petit Jojo à son tour, tient à se manifester, il l’a cherchée, il l’a eue sa crevaison, tout ça pour que l’on parle de lui dans ce feuillet. Ah ces jeunes quadras, ils veulent être absolument le centre de l’univers pour que l’on s’occupe d’eux.
A Couhé nous entrons en territoire étranger, la Vienne, département d’adoption cher à Jean-Pierre. Pas trop le temps de s’émouvoir pour les hyper sensibles, plus préoccupés que nous sommes par cette hydrothérapie forcée.
Par moments la pluie est intense et vraiment minante moralement, heureusement les kms défilent et l’on se rapproche de Champagné-St-Hilaire.
Miracle le temps finit par s’éclaircir pour le plus grand soulagement de tous. Les premiers rayons de soleil tentent de timides apparitions, nous sentons que cette galère est bien derrière nous. Enfin nous atteignons notre but, et pouvoir nous changer, sécher nos vêtements durant cette pause méridienne. Le vin d’honneur qui nous est servi par la mairie suivi du casse-croûte tiré de notre sac, nous requinque complètement. Une heure et demie d’arrêt, c’est bon pour le moral du soldat mis à dure épreuve durant cette matinée. Distance parcourue 98 kms, la moyenne souhaitée de 23 kms/h pourtant peu élevée ne sera pas atteinte du fait de ces mauvais éléments météo.
Nous repartons la fleur au guidon, sous un ciel couvert mais clair, rien d’inquiétant, au moins nous ne croulerons pas sous la canicule ! Le programme de l’après-midi, pédaler, pédaler et re-pédaler jusqu’à St-hilaire-la-Treille, soit une petite centaine de kms, merci au GO ! Après la platitude du parcours de la matinée, l’environnement va changer. Le paysage va vallonner.
Attention Jean-Fifi a hissé les couleurs. Sans complexes il a revêtu son beau maillot jaune du tour de France, patronné par le Crédit Lyonnais. I’ nous collerait des complexes avec nos modestes maillots ! Jean-Pierre, un peu vexé lui emboite les cale-pieds et à défaut de maillot, chausse de belles chaussettes couleur d’or. Avec de tels équipements plus question de passer incognito sur la route. Vêtus de la sorte, on peut supposer leurs noirs desseins, méf. ! ça va chauffer dans le peloton, à en faire fondre l’asphalte.
Nouvelle crevaison pour Gérard, ce genre d’incident est encore vite résolu et n’entachera pas notre feuille de route.
A la sortie d’une commune, une longue montée se dessine, c’est le moment de raviver la mèche de pétards bien humides ce matin. Des snipers sortent de leur léthargie et forcent franchement le rythme, et l’on retrouve aux avant-postes Claude, Philippe, Jacky le berrichon, notre surprenant Loïc avec son insignifiante prépa, le maillot jaune comme il se doit, votre scribouillard patenté et ??? Ben oui, comment ne pas l’oublier, notre fier fossoyeur Jean-Pierre ! Ben Jojo, où t’es ?
A l’arrière le peloton s’étiole. Les écarts se creusent. Il faut garder raison. Le moment est prématuré de disloquer le groupe alors qu’il reste encore beaucoup de route à parcourir. Le calme et la sérénité reviennent parmi les fugueurs, le regroupement s’opère.
Nous évoluons à présent dans un paysage vallonné, le beau temps est bien installé, à l’image du moral de la troupe.
Oh, Grand-Maître Gérard, pourquoi Frère Jean-Pierre, dans les courtes côtes, se lance-t-il dans un sprint forcené, quelle mouche l’a-t-il donc piqué ? Faut lui rappeler qu’il n’y a pas de prime au sommet ! Le camarade médecin le lui a pourtant déconseillé.
Provocation ? Réussie. Il entraîne dans sa roue les Jacky, les 2 beaufs, le novice Loïc toujours étonnamment présent dans les coups foireux. Quant aux nouveaux, Jean-Philippe et Christian, pour eux la vie est belle, ils semblent faire du tourisme. Ils maîtrisent bien la situation, participant parfois à ces facéties. Faut pas se gêner la bleusaille ! La consigne était « tout le monde sur le même pied d’égalité » mais qu’il serait de bon ton que les bleus restent derrière ou seraient autorisés à être devant, seulement par grand vent de face uniquement. Sinon ça va être l’anarchie, si on ne respecte plus les dinosaures, où va-t-on ?
Et ainsi, boulgui, boulgua les compteurs sont au beau déroulant, nous avons traversé le sud de la Vienne d’ouest en est, après Champagné-St-Hilaire nous avons poursuivi sur Secondin, Usson -du-Poitou, L’Isle-Jourdain
La Haute-Vienne nous accueille, première localité Bussière-Poitevine, courage ! Encore une bonne heure de route : plus de 150 kms ont été parcourus depuis notre départ. La topographie est bien différente de celle de notre plat pays ; à présent se succèdent montées et descentes qui nous conduiront jusqu’au point culminant de notre chevauchée fantastique à St-Hilaire-la-Treille, près de 400 m ?! Certes ce n’est pas l’Alpe-d’Huez, mais c’est un début, d’ailleurs si l’on fait l’altitude cumulée de la journée, on devrait s’en approcher, enfin presque… Hélas elle restera l’inconnue, votre scribouillard a raté ce précieux renseignement que détenait notre GO en chef, Gérard. Demain promis vous saurez tout… Tout, tout, tout vous saurez tout sur le Z…, … pardon je m’égare, vous saurez tout sur le dénivelé de votre étape.
D’aucuns sentant l’étable, l’écurie étant réservée pour les purs-sangs…, ceux-ci se mettent à allumer des pétards dans ces brèves déclivités, parmi eux les flingueurs patentés et notre jeunot Loïc toujours présent à suivre le mauvais exemple de ses aînés, quelle mauvaise éducation ! Prétendant au maillot blanc i’ va l’avoir ! ‘reusement qu’il n’avait que 400 bornes ds les mollets, sinon on aurait tous pu avoir un rallye tourmenté. Mieux vaut prévenir l’année prochaine et l’équiper d’un cadre en fonte lesté de plomb.
Avec son bocage, ses pâtures où paissent des célèbres limousines à la robe rouge, et son doux relief, que ces lieux respirent la quiétude ! Pour nous, pas le temps de se laisser emporter par la mélancolie des lieux, nous donnons les derniers coups de pédale. Nous opérons un dernier regroupement des forces vives pour nous présenter unis à St-Hilaire-la-Treille. Notre but de la journée est atteint vers dix huit heures.
Un comité d’accueil est formé pour nous souhaiter la bienvenue, dont le maire, des adjoints et des bénévoles tous aussi charmants, motivés et dévoués pour que nous gardions un doux souvenir de notre passage dans cette petite commune. C’est ainsi que nous nous retrouvons autour d’une table comblée de ses bienfaits solides et liquides.
Mais avant ces douces agapes, désireux de mettre à profit ce pèlerinage pour améliorer leur culture, certains ont commencé à visiter les monuments historiques. Vient le bistrot en premier, incontournable point de rencontre des dévots de St-Vincent, ou Bacchus pour les polythéistes dont je suis.
Pour reconstituer le stock de sels minéraux et oligo-éléments évaporés sur ces routes Jojo offre une bonne binouse aux présents (évidemment pas aux absents !) dont je suis ; à 1 euro 20, diantre qu’elle est réconfortante cette cervoise et nous serions des ingrats de ne pas faire travailler le cafetier local! De plus le Gréviste a 5 rassemblements à rattraper et à se faire pardonner, ne perdons pas de temps ! Tiens, alléchés par l’odeur de la fermentation du houblon, d’autres coreligionnaires nous rejoignent, Martial, Jean-Philippe, Christian. Quelle bonne mise en bouche avant l’accueil officiel. Hélas, nous devons abréger là, à regret, notre visite culturelle, le moment de la confraternité nous appelle. Toujours dans le registre culturel, nous allons à présent découvrir la gastronomie locale, à ne manquer sous aucun prétexte.
Après cette agréable soirée à la salle des fêtes, nous prenons congé de nos hôtes, nous devons nous installer pour la nuit. La zone technique du village toute proche, ses douches, son vert environnement bucolique nous offrent un chouette endroit pour planter toiles de tente et stationner camping-cars. Ses vaches alentour berceront notre sommeil entre la symphonie de coassements de grenouilles répondant aux ronflements de nos valeureux cyclistes. Que c’est beau ! Des boules Quiès seront tout de même conseillées pour amortir les traumatismes sonores et protéger le reste d’audition encore existant chez certains. Secret médical, aucun nom ne sera communiqué.
Ainsi se termine sous le ciel étoilé notre première journée, 192 kms ont été parcourus à la moyenne de 23,7 kms/h. La bonne moyenne de cet après-midi nous a permis de compenser celle un peu faible de la matinée.
Nous pouvons dormir du sommeil du juste, la satisfaction du devoir accompli.
SECONDE JOURNEE
Ce vendredi, les lueurs du jour naissant sont bien présentes lorsque les premiers mouvements se manifestent au camp. Une petite ondée est passée durant la nuit et nous a dispensé ses bienfaits. Nos dévouées accompagnatrices s’affairent à préparer un copieux petit déjeuner. Paraîtrait que la journée serait éprouvante, surtout dans sa première partie, c’est donc le moment d’emmagasiner des calories.
Reconditionnement des tentes et autres matériels, nous voilà de nouveau les pieds dans les cale-pieds, casqué, tiens le narrateur a enfin son casque !
En route les valeureux ! Nous entamons le chemin retour. Etant au point culminant de notre périple, c’est ce que l’on croyait. En fait c’était de l’intox comme nous le lirons plus loin. Nous ne devrions avoir que de la descente pour rejoindre le niveau de la mer, enfin presque…ça c’est le raisonnement de votre scribouillard à l’esprit simple. Mais il y a encore près de deux cent kms à faire et sans doute des déconvenues et vilaines surprises de très mauvais goût à venir…
De fait ça descend … tiens ça remonte déjà ?! Pour replonger… remonter… pour mieux redescendre, foutue zone où les Ponts et Chaussées locales n’ont pas du apprendre à faire des ponts. Ouais, St-Hilaire dans ta grande miséricorde, accorde-nous ton aide divine !
A ce rythme on ne va pas tarder à trouver des vélos à vendre avec équipements-maillots sur le bas côté et des auto-stoppeurs en tenue d’Adam.
Comme d’habitude il y a ceux qui s’épanouissent, radieux, et qui fusent dans cet environnement hostile, et ceux qui pour tout horizon ne regardent que leur roue avant puis relèvent la tête quand ils sentent que la pente relâche son emprise. 10, 20, 30, 40 kms…
RAS LE BOL, je ne veux pas mourir ! Doit méditer notre doyen Michel. Je suis attendu au Portugal pour le porto 2010. Il a les moustaches en berne au grand dam de Marie, ce n’est pas bon signe !
Avec Martial, ils finissent par troquer leur selle pour des coussins plus confortables.
Habitué à être devant, Philippe aujourd’hui a vraiment une triste mine et traîne la misère à son tour. Un vilain coup de pompe, nous compatissons pour avoir connu cette situation que cycliste a connue. Avec ce trajet casse-pattes, ce n’était vraiment pas le moment. Quant à notre Loïc, généreux dans l’effort comme toujours, il prépare les sprints aux snipers en les emmenant dans sa roue avec une générosité qui force le respect. Bravo Lolo, on te remmènera, et tu marques encore des points pour ton maillot, courage, continue ! Mais ne compte pas sur les charognards pour te rendre la gentillesse, ils ne sont pas programmés pour être bons .
Pour nos seconds couteaux, Petit Jojo et René, ce n’est pas la joie qui illumine leur visage, mais ils suivent, silencieux comme à leur habitude, toujours courageux dans l’effort.
Notre Guitou, le second berrichon, ne respire pas la sérénité, mais pas du tout ! La dizaine de kgs pris dans l’année, complémentaire à celle de 2009 est très certainement appréciée dans les descentes, mais quand ça change de sens… L’avantage revient alors à ceux taillés dans un bâton de sucette, 70 kgs avec paquetage pour le scribe, i’ peut siffler, mais i’ fait moins le fier dans les descentes.
Les rouleurs, que deviennent-ils ? Ben Gérard, qui adore ce relief, comme une péripatéticienne a envie d’aller à la messe, et Jojo qui rêve de ces gaves pyrénéens pour éviter le moment présent, on ne peut pas dire qu’ils soient également touchés par la grâce divine, mais plutôt par le diable qui s’est scotché sur le cadre.
Mais le temps passe, la distance restante s’amenuise, nous traversons Châteauponsac, Serneuil, Blond, Lesterps (oui, oui on est toujours en France, en Charente à présent), Roumazières, ville des tuileries, qui fabriquent encore, contrairement à notre commune où cette industrie s’est éteinte depuis longtemps.
A un point de regroupement/ prise de vitamines, Michel, puis Jean-Claude font le choix de partir en « éclaireurs ». Mauvaise idée, si le peloton rattrape l’un des deux fuyards, le président reste introuvable, et fait bande à part, malgré lui. Les téléphones entrent en action, en vain, le réseau ne couvre pas cette cambrousse. Faut se résigner, paumé le Président, ce sera bon pour des promotions, moi qui tout petit voulait devenir président, je sens que le destin frappe à ma porte…
Un petit point météo, le temps gris de la première partie de la matinée fait place à une météo souriante, à l’image de la troupe qui voit arriver le terminus de la matinée, Celles-Frouin. Nous l’atteignons au terme d’une chevauchée de 110 kms, gravi le point culminant de 470 m, et fait l’ascension d’une dénivellation cumulée de 1300 mètres. Fichtre, pour des cyclistes du plat pays, pas mal du tout, chapeau bas ! Hein p’tit Jojo.
Mais j’oubliais, notre président perdu corps et âme arrive, radieux, moyennant une petite rallonge d’une quinzaine de bornes, quand on aime on ne compte pas… Bon, pour ma promotion, c’est râpé ! Je serai président, peut être dans une autre vie. C’est vrai qu’il connaît bien cette région pour l’avoir sillonnée au volant de son camion
Toujours aussi attentionnées, nos accompagnatrices nous préparent le casse-croûte, l’endroit est champêtre, dans un cadre de verdure, une rivière serpente tranquillement au bout des pâtures. Mais peu iront la voir de près, le moment est plus à se caler les joues et observer un temps de répit, à l’ombre, avant de resauter sur cette selle qui commence à nous tanner le derrière.
Cette année encore, la plupart des repas est assurée par notre magasin Spar, à présent dirigé par Mr Shakar, merci de cette générosité, car vraiment nous n’avons manqué de rien.
Toute bonne chose a une fin, il nous faut reprendre la route, en selle les forçats !
Départ au grand complet de l’ACP.
Martial, Tonton, Michel, … après quelque incertitude Philippe, Claude souffreteux remettent les pieds dans les cales, l’Amicale répond présente pour cette avant-dernière demi-étape d’à peu près 70 kms, problème : le moment n’est p’t’être pas très bien choisi.
De fait, c’est l’électrochoc pour la reprise, en guise de sieste, une jolie côte nous accueille et rapidement met tout notre gentil petit monde dans le rythme. Où est l’organisateur ? La révolte gronde.
Les contemplatifs qui avaient de beaux sujets d’observation dans ces pâtures fleuries où voletaient de légers papillons, libellules, pourront à défaut s’émerveiller tout l’après-midi du mouvement perpétuel de la roue de leurs comparses sur fond de ruban de goudron. Les décibels des chevaux-vapeur remplaceront la douce mélodie des grillons et alouettes des champs.
Après cette mise dans l’ambiance, nous poursuivons… le relief s’aplanit, un léger vent de face se fait sentir, sans doute l’approche de l’océan. Toujours aussi courageusement les snipers laissent Gérard mener, on est si bien derrière pour fomenter des coups fumants le moment venu, allez Gégé, on est avec toi ! Que de gentilles enflures dans ce peloton !
La liste des communes traversées reprend, Mansle, Aigre, Bresdon. De nouvelles haltes permettent aux organismes de souffler, de grignoter des barres de céréales, de se refaire, et aux plus gâtés d’avoir leur petit massage par leur dévouée compagne.
Guy est vraiment à la peine et finit par monter dans la voiture balai, dommage car le terme de la journée n’est pas très loin.
Plus loin, Michel à son tour rend son maillot et stoppe à Matha, une quinzaine de kms avant l’arrivée, si près du but quel dommage.
Après 80 kms, nous touchons au but et arrivons à St-Hilaire-de-Villefranche un peu avant 18 heures. Chacun ressent un immense soulagement, le plus gros du parcours et ses difficultés est loin derrière nous. Demain matin ne restera plus qu’une promenade de santé en quelque sorte.
Mais goûtons au moment présent, des tables sont installées devant la mairie. Le maire nous accueille, et nous sont offerts du gâteau de pays arrosé de pétillant de raisin rouge et blanc, délicieux produits régionaux ô combien bien mérités.
Nous ne pouvons nous éterniser, nous rejoignons notre lieu de bivouac au camping de La Roulerie à une dizaine de kms d’ici.
Il y règne déjà une atmosphère de rencontre, nos pélerins de St-Hilaire près Toulouse nous ont devancés, nous retrouvons des habitués. Après les ablutions réparatrices, l’installation, nous sommes invités pour le pot de l’amitié. Des chants fusent accompagnés par un accordéon. Décidément ces gens du sud-ouest sont incomparables pour mettre de l’ambiance.
A notre tour de les accueillir pour l’apéritif, si on est plutôt discrets pour le chant, nous n’avons pas de complexes à avoir pour la décoration des tables, pineaux, pinards, bières, whisky et pastis pour tuer les vers, voire même du porto et du cognac offerts gracieusement par le beau-frère de Michel venu en voisin nous réconforter. D’origine portugaise cela explique le porto en pays du pineau, que les intégristes de la ligue anti alcoolique soient rassurés, il y avait une bouteille de jus de fruits. Qu’il soit le bienvenu, on serait même prêts à l’accueillir dans notre Amicale. Ceci explique aussi le futur déplacement au Portugal de notre Michel pour dégustation du millésime 2010.
Et cette douce soirée estivale se poursuit avec diverses cochonnailles et grillades, encore merci à Spar. Demain, plus qu’une quatre-vingtaine de kilomètres, avec grasse matinée en prime, on peut se laisser vivre !!!
Ainsi se termine cette seconde journée dans l’allégresse de la camaraderie réunie, alléluia !
TROISIEME JOURNEE
Hier soir le beauf-frère de Michel nous avait apporté l’apéritif, ce matin il récidive avec des croissants-pains au chocolat tout chauds, quelle délicatesse ! On va finir par prendre de mauvaises habitudes avec toutes ces délicatesses.
Mais revenons à l’objet de notre présence en terre cognaçaise.
8 heures et demie, les claudettes au grand complet, pas question de rater cette dernière étape. Nous sommes aux ordres du starter, notre peloton s’est bigrement agrandi avec 9 coureurs toulousains, et lisez bien, Marie, la doyenne de toute notre sympathique cohorte, qui a 70 ans ! Alors messieurs, vous avez encore quelques années à rouler, et arrêtez de ronchonner dès que cela grimpe ou quand le vent de l’océan nous freine. Maryse, Marie, Nicole(s), Patricia, vous pouvez encore rejoindre vos hommes le dimanche matin.
Mais surtout, n’oublions pas notre invité d’honneur, Michel GILBERT, maire de Mont-St-Hilaire près de Montréal, venu spécialement participer à notre grand rassemblement des St-Hilaire. Comme promis, il se joint à nous pour effectuer ce dernier tronçon.
Pour ce petit évènement, re-séance de photographies, la presse locale s’est déplacée.
Top départ, nous nous élançons pour trois petites heures de selle, une simple formalité.
Il fait beau, l’été est revenu pour de bon. Rapidement nous quittons la nationale pour retrouver des petites routes de campagne. Nous évitons Saintes, à l’ouest, puis Cognac à l’est. Nous traversons la Charente à Salignac. Un peu de mouvements de terrain, mais rien d’important, pas question de jouer aux francs-tireurs, il y a notre doyenne à ménager. Comme prévu nous retrouvons un nouveau groupe de cyclistes venus de St-Hilaire Barbezieux. Avec toutes ces tuniques aux différentes couleurs nous formons un joli peloton bigarré qui s’étire dans cette jolie campagne de bocages, de vignes évidemment car nous sommes au cœur du cognaçais.
Cela émoustille et donne des idées aux francs-tireurs en nombre, le manque de difficultés, l’arrivée à une dizaine de kms, étant propice à ce genre d’ « amabilités confraternelles» et sportives ».
Nous ne sommes pas loin d’un certain village au nom ordinaire prestigieux, Lachaise. Sans doute le berceau du Père qui a donné son nom au célèbre cimetière parisien. Funeste présage ?
Hélas, mojette confite sur le préfou ! C’est alors que le drame arrive. La tête du peloton roule alors à vive allure, un cycliste serre le bas-côté droit, il ne se méfie pas et fait un brusque écart sans regarder sur son côté gauche, pour se dégager et vouloir dépasser. Et alors ? Dans sa roue se trouvait notre invité de la Belle-Province. Et alors ? Dans son écart, le cycliste accroche la roue avant de Michel.
ET ALORS ? OH, OH ! C’est la chute, brutale… ! AAAHHHH !
Consternation.
Blessé il sera évacué sur le petit hôpital de Barbezieux puis d’Angoulême. Côtes cassées, clavicule, doute pour un pneumothorax (côte cassée perforant le poumon) ? Et autres vilaines contusions ne lui permettront même pas de profiter des festivités organisées à l’occasion de ce rassemblement.
Mais la course continue, nous arrivons en fin de matinée au terme de notre escapade à St-Hilaire Barbezieux , chef-lieu de canton de plus de 5000 habitants. St-Hilaire étant un peu excentré par rapport à Barbezieux. Deux beaux édifices font la richesse du patrimoine local, son château du 15ème ainsi que l’église St-Médard.
Après plus de 450 kms, à la moyenne de près de 24 kms, nous sommes accueillis sous les vivats des hilairois-hilairiens présents, dont des paludéens reconnaissables à leur maillot-chemise-casquette jaune, visages connus et inconnus. Une nouvelle fois ces applaudissements résonnent doucement au plus profond de nos corps las après ces nombreuses heures de selle.
Place aux festivités ! Jeux divers, stands, présentations diverses : en tout seigneur tout honneur, la Barbezieux, célèbre poule de race ; meute de chien de chasse ; fabrication d’un tonneau par un tonnelier ; excursions pédestres dans le vignoble alentour ; visites d’une distillerie de cognac et d’une coutellerie… En fin d’après-midi vin d’honneur, enfin le moment fort de ce week-end le repas et son ambiance si chaude rassemblant près d’un millier de convives dans deux très grandes belles salles.
Le dimanche matin le marché régional où la bonne vingtaine de St-Hilaire présents feront connaître leurs spécialités régionales. Repas champêtre, poursuite des activités de la veille, et départ échelonné des délégations, certaines viennent de loin, Gard, Isère, Champagne…
Nous avons une pensée émue à notre invité qui doit découvrir nos Urgences qui n’en portent que le nom. Alors que la fête bat son plein, Michel doit se morfondre dans une silencieuse chambre d’hôpital, résultat de l’inconduite d’un courageux inconnu, et qui le restera… Cette malheureuse chute va lui gâcher un séjour tellement bien engagé et prometteur quant aux suite et fin de son voyage.
EPILOGUE
Le mot de la fin est tout de même relatif à un acte hautement sportif et symbolique. A l’unanimité, le maillot blanc de « Presque Jeune Espoir» est décerné à Loïc.
FELICITATIONS LOLO !…
Ah, un petit problème technico-financier, le président fait savoir que faute de crédits suffisants après le renouvellement de sa cave, le maillot gagné avec panache sera… virtuel. Mais à défaut tu as droit à une splendide médaille.
LO-IC , LO-IC, une tournée ! LOIC une tournée !
Jean Noël