Rencontre 2016 à Saint Hilaire sur Yerre (28)
02/01/2017 15:43
Mercredi 6 juillet
Cette année, nous serons peu à prendre le départ. Seules seize personnes participeront au raid, dont seulement sept cyclistes. Alors pour une fois, les remorques seront vite remplies, chacun ayant de la place pour y mettre sac, tente et autre duvet. Et comme chaque année, on commence à empiler les affaires, les réchauds, la plancha, les tivolis. Deux remorques seront tractées lors de ce raid, la première dans le convoi contenant tables, chaises et réchauds, et la seconde derrière le véhicule d’assistance, contenant de l’équipement individuel et la plate forme porte vélos. N’oublions pas le véhicule frigo qui cette année sera à nouveau dans le convoi d’assistance, ce qui permettra à notre équipe d’avoir sous la main, toutes les denrées pour préparer le déjeuner. Les pleins sont faits, les hommes sont prêts ! Demain matin à sept heures et quart, rassemblement sur la grand place.
Jeudi 7 juillet
Peu de mouvement dans ce village endormi, au moment où les premiers véhicules arrivent sur la place de la mairie. Il reste encore à récupérer le pain, la viande, et à vérifier que tout le monde est là et que l’on a rien oublié. Un à un, les participants arrivent, tranquillement, pensant déjà aux kilomètres à parcourir durant cette journée. Cette année est un peu particulière. Outre le fait qu’il y a peu de participants, le kilométrage est faible puisque seulement deux cent quatre vingt treize kilomètres seront parcourus. Cela nous laisse augurer des journées calmes, une moyenne agréable, et la possibilité si nous ne connaissons pas de mésaventures, d’arriver très tôt dans les campings, et de pouvoir profiter des soirées. Et effectivement, cette première journée affiche cent treize bornes avec une pause déjeuner au quatre vingt troisième kilomètres. Mais pour l’instant, l’heure est aux bisous … et bonjour toi… et bonjour toi… et bonjour madame le maire. Quelques élus accompagnent notre édile qui est venue nous faire un p’tit coucou avant notre départ. Le peloton cette année sera composé de Pierre, Bernard, Patrick, Jean Philippe, Jean François, René et Gérard notre GPS. En ce qui concerne le convoi d’assistance, Nicole sera en tête suivie de Patricia et Michèle, Joël et Jeannette avec la remorque matériel, Michel avec la caravane, Marie avec le véhicule frigo et pour fermer la marche, Marie Claude, car Martial conduira cette année le fourgon d’assistance rapide et sera derrière le peloton.
Après la traditionnelle photo de famille et alors que 08h00 résonne au carillon de l’église, tout ce petit monde se met en route, et alors que les cyclistes partent vers Arçais, le convoi après avoir récupéré le pain et la viande, part dans l’autre sens vers Sansais. En effet, afin d’éviter un regroupement des deux éléments, le convoi et le peloton se croiseront à Coulon, les cyclistes attaquant de suite la côte de Saint Rémy, et les véhicules continuant vers Benet, pour rattraper ensuite Coulonges sur l’Autize puis Champdeniers. Au début tout va bien. Allure de sénateur au programme car nous savons que le plus dur sera en fin de matinée dans la Gâtine. Alors que nous nous arrêtons quelques instants pour satisfaire un besoin naturel, Tonton prend un peu d’avance pour commencer la première grimpette de la journée. Alors que nous arrivons à sa hauteur dans le premier tiers de la pente, la discussion donne à peu près ceci :
Cà va Tonton ? Aaaaaaaaaaahhhhhhhhhh !!!
Tout va bien ? Gggggggggggggggrrrrrrrrrrrrr !!!
On t’attend en haut, pas de problème. Rrrrrrrrrrrrrrrrrououououououohhhhhhhhhh !!!
Et tout à coup il met pied à terre. De suite, pendant que nous continuons notre montée, Martial se charge d’installer le vélo sur la remorque et Tonton, grognant toujours et pestant après cette maudite côte, monte dans le fourgon d’où il redescendra bien plus tard. Nous ne sommes plus que six sur la route mais tranquillement nous traversons Saint Rémy, Saint Maxire, Saint Ouenne, puis arrive Champdeniers. Petite halte de la matinée au bout de quarante kilomètres avec la traditionnelle brioche à la confiture, la brioche qui requinque l’organisme déjà bien entamé par le dénivelé. Après quelques instants passés sur la place du village, nous reprenons la route et comme à chaque fois, le convoi démarre devant. Nous ne les retrouverons que pour le déjeuner. En quittant cette place, un semi remorque bouche la vue. Jean Philippe assure la circulation, mais pas facile de voir ce qui se passe devant et alors qu’il fallait normalement tourner à gauche au grand cèdre en direction de Mazières en Gâtine, Michel file tout droit ! Mais le galopin connaît le terrain et rapidement, reprend après quelques tours et détours sa place dans le convoi. Cette partie pour les cyclistes sera la plus dure car le terrain est très vallonné et cette succession de côtes et de descentes nous use les pattes. Par contre cette année, la moyenne est plus forte. On file comme le vent et on prend de l’avance sur les prévisions. Si on continue comme çà, on pourra faire la sieste après le déjeuner !
Après avoir traversé sans encombre Beaulieu sous Partenay, nous arrivons à Thénezay. Quatre vingt trois kilomètres ont été parcourus et tout va bien. Physiquement nous n’avons pas de problème et mécaniquement parlant, aucun souci. Il y a juste que l’on trouve que Jean Philippe se déhanche un peu trop sur sa selle. Bernard pense qu’il faudrait la descendre un peu. En attendant, nous voici arrivés et devant le gymnase de la commune que madame le maire a gentiment mis à notre disposition, nous nous installons. En réalité, nous les cyclistes, on s’effondre sur les sièges une bière à la main, car le mérite en revient une fois de plus à nos accompagnateurs qui ont dressé la table, mis le couvert et préparé le déjeuner. Au menu ce midi, salade de pâtes, rôti de bœuf et haricots verts, fromage et fruits frais. De quoi se refaire la cerise.
Ayant bien roulé ce matin, nous en profitons après le déjeuner pour nous reposer un peu car cet après-midi, nous n’avons que vingt deux kilomètres à faire … une formalité ! En mois d’une heure on sera arrivés ; alors on traînasse, on discute, certains en profitent pour coincer la bulle !
Vers quatorze heures, nous reprenons la route, toujours dans le même ordre. Alors s’en suit une kyrielle de petits villages, inconnus jusqu’alors : La Bourrelière, Mazeuil, Saint Jean de Sauves, Les Chauleries et en milieu d’après-midi, nous arrivons au bord de l’étang de Guesnes. Ah, le coin est charmant et peu fréquenté ; Quelques pêcheurs taquinent la carpe, tranquillement installés sous les ombrages. Ah tiens, j’entends le bruit d’un moustique ! Euh … d’une escadrille de moustiques !!! Tous aux abris, on est tombés sur un nid !!!
L’endroit est bucolique avec ses emplacements sous les arbres, les petits sentiers autour de l’étang, les jeux pour les enfants. Bucolique certes, mais infesté de milliers d’objets volant identifiés. Il va falloir se protéger, faire brûler des serpentins, que sais-je, boire de la citronnelle en guise d’apéro ! Il faut empoisonner ces salles bêtes et surtout ne pas oublier de bien fermer les ouvertures des toiles de tentes car sinon, toute la nuit se sera … Bzzzzzzzzz ! Plac ! Bzzzzzzzzzzz ! Ploc ! Bzzzzzzzzzz ! Paf ! Ah, je l’ai eu !…… Bzzzzzzzz
Alors, ayant du temps devant nous, on va monter le bivouac tranquillement, prendre une bonne douche et dès que le tivoli est monté, les joueurs de belote entrent en jeu. Martial, Marie, Michel et Joël s’installent en bout de table et tapent le carton. Et on compte les points, et chaque jour les scores sont enregistrés et à la fin, on saura enfin qui a gagné. Pendant ce temps, quelques autres vont marcher, faire le tour du lac, contempler les pêcheurs qui eux sont installés depuis bien des heures, le barbecue et la glacière à portée de main. Maintenant que l’on y pense et avec du recul, on se demande si le barbecue n’était pas là que pour faire de la fumée et faire fuir ces maudites bestioles.
De retour au camp, tout le monde s’affère. Gérard va servir le jus de fruit, vous savez, du jus de fruit des îles avec ce léger goût de vanille bourbon et une pointe de jus de canne, mais juste une goutte ! Pendant ce temps là, Martial fait chauffer la plancha, Patricia et Michel commencent à brasser la purée pendant que les autres découpent, ouvrent, et préparent le dîner. Ce soir il faut faire de la fumée, beaucoup de fumée pour faire fuir les moustiques et donc, après une fraîche terrine de légumes à la mayonnaise, nous aurons droit à du boudin grillé anti-moustiques, de la purée, du fromage et du flan.
Mais n’oublions pas que ce soir, jeudi 7 juillet 2016, le France est en demi-finale de la coupe d’Europe de football contre nos excellents amis allemands. Alors, à 21h00, assis en rond comme des indiens, enfumés par les serpentins, les aficionados de la baballe suivent les exploits de nos bleus. Ouais !!! Ah non !!! Encore raté !!! Ils sont nuls !!! Ooooouuuuiiiii !!! Bravo les bleus !!! On a gagné ! On a gagné ! Bon allez, il est temps de faire coucouche panier papattes en rond. A demain. Euh … j’en entends un qui ronfle ! Bzzzzzzzzzzzzzzzz
Vendredi 8 juillet
Comme chaque matin, debout six heures. Oui je sais c’est tôt mais vous savez, le temps que l’on se prépare, que l’on démonte le bivouac, que l’on range les affaires et que l’on déjeune, il est déjà huit heures moins dix !
Et tous les jours c’est le même discours. On entend dans chaque recoin du camping :
Chérie… où t’as mis mes chaussettes ?
Chérie… j’ai perdu mes gants !
Chérie … t’aurais pas vu mon casque ?
Tu sais ce qu’elle te dit la chérie !!!
Euh… chéri, tu n’aurais pas vu les clefs de la voiture !!!
Mais il y a ceux qui n’ont pas de chérie à leur côté. Alors en se rapprochant doucement de la tente on peut entendre …
Nom de D… tu vas rentrer la d’ans ! Foutu sac de couchage. Comment o s’plie !
Et je ne parle pas de la tente Quetcha, celle qui se déplie toute seule. Mais alors pour la replier !!! Pour la tente…garde à vous ! Reeeepliez !!! et vlan, dans la tronche ; Il faut au moins quatre mains pour plier cette saloperie. Et encore on y rajoute les pieds. Que c’est beau le progrès !!! Aaaahhhh.
Allez, en route !
Et donc à huit heures tapantes, adieu moustiques, on reprend la route. Aujourd’hui, nous avons cent trente et un kilomètres à faire, découpés en deux tronçons de quatre vingt six kilomètres avant le déjeuner et de quarante cinq l’après-midi. Nous ne devrions normalement pas arriver trop tard ce soir dans notre camping … au bord d’une rivière !
Pour l’instant le terrain est pratiquement plat ; Sur le road book, les lignes vertes succèdent aux lignes vertes. Il y a juste quelques petites taches oranges, donc rien de bien méchant. Et il est vrai que nous avançons très vite car, alors que la vitesse moyenne de référence calculée pour ces portions est de vingt deux kilomètres/heure, nous roulons à plus de vingt cinq de moyenne. Et de fait, à l’Île Bouchard, lieu de notre pause matinale, vous savez, la pause brioche, nous arrivons juste derrière les voitures. Nicole et Patricia n’ont pas encore eu le temps d’aller acheter le pain frais. Encore un peu et on doublait le convoi !!!
Après cette pause matinale, nous repartons. Le paysage est superbe et tout au long de la route, nous découvrons nombre de châteaux, le plus connu, que nous ne verrons que du coin de l’œil sur notre droite étant celui d’Azay le Rideau. Puis nous traversons Lignières en Touraine, Langeais et Cinq Mars la Pile. Cinq Mars la Pile, son supermarché, son centre militaire de transmission, son château situé là haut, tout là haut, au bout de ce mur que nous devons escalader. Alors là, fini la douceur des routes de la Loire, les grandes forêts et les plaines céréalières. Le mord aux dents, les mains vissées sur le guidon, on tire, on pousse, on fait ce qu’on peut mais la pente est rude, pas longue mais rude. A force de aaaahhhhhhhh, oooouuuhhhh, on arrive au sommet, étalés dans la pampa, mais tout le monde a franchi l’obstacle.
Après quatre vingt six kilomètres, et en avance sur le temps, nous arrivons à Serrain par la vois romaine. Et nous le sommes sereins, car pour l’instant tout va bien. Pas le moindre problème à part la selle de Jean Philippe, qui est encore trop haute. Il faut la descendre, et pour la troisième fois de la journée, on joue de la clé Allen pour gagner quelques millimètres. Mais à part çà rien……. Baaannnnggggg ! Au moment où nous entrons dans le village, à une portée de javelot d’une bière bien fraîche, Bernard explose son pneu. Un caillou ? Une pointe ? Toujours est-il que le pneu est ouvert et que Bernard va finir sur la jante avant de réparer, car il ne lui reste que deux cent mètres à parcourir. Pas de chance.
En arrivant sur le champ de foire mis à notre disposition par la commune, et surtout d’un hangar qui va nous protéger le temps du déjeuner des rayons du soleil, nous trouvons notre équipe en train de faire une partie de pétanque. Pas de stress ! Martial et Tonton lisent le journal et nous relatent l’exploit des bleus qui la veille, ont renvoyé les allemands à leurs chères études et tranquillement tout se prépare. Au menu ce midi nous aurons du melon bien frais, du rôti de porc accompagné d’une salade de pommes de terre, du fromage, des fruits et de la compote. Alors que nous avons entamé ce repas gargantuesque, arrive monsieur le maire. Comme dans chaque village que nous traversons, nous avons invité l’édile à venir boire en notre compagnie le verre de l’amitié. Alors, on lâche la fourchette et on reprend un p’tiot coup de ce breuvage agréable en bouche, sorti tout frais d’un p’tit baricot en bout de table. A la vôtre monsieur le maire ! Après quelques minutes de discussion, nous reprenons là où nous nous étions arrêtés. Après cet agréable moment chacun décompresse un peu. On range, on nettoie, et chacun se prépare à repartir. L’après-midi sera tranquille, car la route est pavée de zones vertes et oranges avec juste deux petites taches rouges histoire de nous réveiller. Mais à peine avons nous quitté le village et repris notre route que : Baaannnnggggg ! Maintenant c’est René. Le même caillou ? La même pointe ? Nous ne le saurons jamais mais comme nous sommes passés deux fois au même endroit, on peut se poser la question. Après une rapide réparation nous repartons. Semblançay, Beaumont la Ronce, Marray, La Ferrière, Les Hermites et enfin Montoire sur le Loir.
Après une grande descente nous rapprochant de la rivière Le Loir, nous pénétrons dans ce splendide camping. De grandes pelouses sous les arbres nous permettrons de nous installer. La direction est aux p’tits soins pour nous. Rapidement nous nous installons car l’étape du tour de France va arriver et à l’accueil, une télévision nous attend. Nous en profiterons même pour déguster un esquimau au chocolat blanc. Que du plaisir. Avant le dîner, un petit sentier permet à certains d’aller se promener en ville et de faire quelques emplettes pendant que d’autres … jouent à la belote. Et puis vient l’heure du dîner. Ce soir est un peu particulier car nous fêterons l’anniversaire de mariage de Michèle et Pierre ; Donc, les bouteilles à
bulles sortiront des frigos au moment opportun. En attendant, le restaurant vous propose ce soir :
Saveurs des îles ;
Consommé de légumes frais du jardin ;
Frankfurter Würstchen et fabaceae ;
Ronde de blanches pâtes ;
Douceur sucrées et spécialités régionales accompagnées de bulles pétillantes ;
Décoction de rubiacées sud-américaine.
En deux mots : Punch ; Potage de légumes ; Saucisse de Francfort et lentilles ; Fromage ; Flan, galette du marais de Michel et champagne ; Café.
A l’heure du café, la gérante du camping nous rend visite. Elle va prendre quelques notes pour faire un petit reportage sur notre groupe et le raid, reportage qui sera en première page du site de l’établissement et nous promet que demain matin, à huit heures, elle sera présente à l’entrée, appareil photo autour du coup pour immortaliser notre départ. Après ce très agréable dîner, une petite balade digestive s’impose et pendant que nos quatre mousquetaires relancent une belote effrénée, nous allons faire une balade aux abords du camping le long du Loir. Et fort heureusement, à part quelques canards qui viendront grappiller les restes de notre festin, pas de moustique ! Tranquille mimille, pas de bagarre en vue cette nuit.
Samedi 9 juillet
Ce matin, point de lever aux aurores, nous trainassons. Grasse matinée offerte par le président. Allez-y, c’est gratuit ! Comme nous n’avons que cinquante deux kilomètres à faire ce matin et qu’il faut arriver à onze heures trente, un départ à neuf heures sera amplement suffisant, d’autant plus que le terrain est plat. Nous n’aurons juste qu’une côtelette à escalader durant la matinée. Alors on prend notre temps, on attend le passage de la boulangère pour lui acheter du pain, on démonte tranquillement et au petit déjeuner, chacun savoure. Pas de panique, on a du temps.
Et à neuf heures, le convoi démarre. Les véhicules devant, les cyclistes derrière et comme prévu, la directrice du camping nous attend et fixe sur la carte mémoire, ce joli groupe tout de bleu et jaune vêtu. Allez au revoir et à bientôt peut-être.
A peine avons-nous quitté le centre de Montoire que nous voyons nos véhicules stoppés sur le parking d’un super marché ! Bizzare ! Normalement, il n’y avait pas d’emplettes à faire ce matin. Mais bon, nous on continue. Après quelques kilomètres quand même, on s’interroge. Il est quand même bizarre que nous ne soyons pas rattrapés par le convoi. Alors on s’arrête et on commence à téléphoner. Et tout à coup, alors que dans un carrefour nous en profitons sous les arbres, pour arroser les marguerites, nous voyons passer Michel et la caravane, suivi de Marie et le frigo ! Oups !!! Y’a comme un problème. Alors chacun saute sur son mobile et appelle, Nicole, Patricia, Michèle, Marie Claude … Ah oui, ils sont derrière nous et ne vont pas tarder à arriver. Et de fait, quelques kilomètres plus loin, la cavalerie arrive et nous dépasse. Nous roulons vraiment de plus en plus vite. Même les voitures n’arrivent pas à nous suivre !
Le convoi file maintenant vers Saint Hilaire sur Yerre. En ce qui nous concerne, au frais dans la forêt, nous faisons une halte casse-croûte, en profitons pour à nouveau baisser la selle de Jean Philippe. Encore un peu et il va bientôt pédaler comme Froome, assis sur le cadre. Le terrain étant maintenant très plat, Tonton reprend le vélo et part devant en éclaireur. Mais l’éclaireur se transforme vite en allumeur. Car le galopin ne veut pas être rattrapé. Alors, en approchant de Cloyes sur Loir, on met un peu de braquet et on augmente la cadence. Trente… trente cinq … quarante… ! Nom de nom, on va bien finir par boucher le trou ! Et à l’entrée de la ville, nous revenons sur le forcené. Comme à l’entrée de chaque bourgade, village, lieu dit ou ville, Gérard passe devant et nous montre la route. Après Cloyes vient Montigny le Gannelon et son superbe château. Etant légèrement en avance, on stoppe quelques instants avant de reprendre notre route et à onze trente pétantes, nous effectuons notre entrée dans ce magnifique petit village de Saint Hilaire sur Yerre.
Comme chaque année, madame le maire et quelques habitants nous accueillent, accompagnés par une dizaine de Paludéens qui ont fait également le déplacement avec Michèle Ghiragossian. Après une bonne douche et le rangement des vélos, la fête commence avec le traditionnel verre de l’amitié offert par la municipalité et la distribution de coupes et autres médailles commémoratives. Chacun retrouve des amis, on discute, puis vient l’heure du déjeuner. Deux jours de festivités entrecoupés de balades et de découvertes, de visites et de très agréables moments passés en compagnie d’amis marqueront la fin de ce raid 2016.
Alors que faut-il retenir de ce raid 2016. Et bien une nouvelle fois, un fantastique moment de convivialité et d’amitié. Des instants partagés que nous garderons en mémoire et comme la mémoire par instant fait défaut, nous aurons ce petit fascicule et le traditionnel album photos que nous pourrons dans quelques années feuilleter, nos petits enfants assis sur nos genoux. Ah, t’as vu papy comme il était jeune et fringant dans sa belle tenue. Et nous nous souviendrons de ces fabuleuses épopées de l’ACP. Alors, souhaitons que cela continue longtemps et même si quelques turbulences viennent perturber la vie de notre association, souhaitons que l’Amicale Cycliste Paludéenne continue sur cette voie.
A bientôt pour de nouvelles aventures